lundi 20 juillet 2009

Mercredi 1er juillet, Machu Picchu















































































Treize années se sont écoulées depuis ma première visite au Machu-Picchu et je ne reconnais guère que les ruines de la Cité perdue ! Aguas Callientes : ainsi se nomme le terminus de la ligne de chemin de fer qui mène à ce prodigieux et improbable site. A l’endroit même où ne se rencontraient naguère que quelques paysannes venues vendre à d’encore rares touristes (assez fortunés pour se payer ce lointain périple…) les produits de leur artisanat s’est édifié un complexe d’hôtels, de restaurants, ainsi qu’un marché fait de milliers de petits étals qui rappelle invinciblement les souks des pays d’Orient. On trouve là tout un bric-à-brac qui se voudrait représentatif de l’artisanat andin mais qui n’est bien souvent constitué que de répliques standardisées (à quand le made in China ?), multipliées à l’échelle industrielle, des authentiques productions locales qu’on pouvait y admirer et peut-être s’y procurer autrefois.
D’Aguas Callientes à la Cité Inca située au sommet d’un vertigineux à pic, c’est une incessante noria d’autobus remplis de touristes. A l’acmé de la saison, plus de deux mille visiteurs se bousculent dans l’enceinte de pierre, au milieu de ces ruines fabuleuses, risquant d’endommager à jamais le site. Ici plus qu’ailleurs de strictes règles devraient encadrer le flot sans cesse grandissant des touristes, malgré l’indiscutable source de revenus que ceux-ci représentent pour la région. Avec une soudaine acuité se pose désormais la question du développement durable et de la maîtrise des ressources dans un domaine, le tourisme, dont l’homme est en mesure de contrôler presque tous les paramètres. Là comme ailleurs, la sagesse devrait prévaloir. Sera-ce le cas ?

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